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PAS DE RÉVISION DE LA CONSTITUTION AVANT UN DÉLAI COMPRIS ENTRE 10 ANS ET 100 ANS

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La Constitution qui sera adoptée après le référendum ne doit plus subir de révision avant 10, 20, 30 ou 100 ans.

Selon le rapport sanctionnant la collecte des contributions citoyennes en vue du Dialogue national inclusif (DNI), la Constitution qui sera adoptée après le référendum ne doit plus subir de révision avant 10, 20, 30 ou 100 ans.

Le rapport du Dialogue National Inclusif a été remis au président Brice Clotaire Oligui Nguema. Les conclusions devront permettre au  Gabon de retrouver ses lettres de noblesse au plan politique. 

Selon le rapport de la sous-commission régime et institution politique, le diagnostic des contributions citoyennes fait ressortir un ras-le-bol face aux récurrentes modifications de la Constitution. Ils constatent avec amertume que la Constitution est manipulée à volonté par les gouvernants avec pour seul objectif celui de conserver le pouvoir. Les citoyens regrettent la recrudescence des changements de la loi fondamentale.  Ces révisions toutes faites qui se font souvent au détriment même du bon sens. 

La prochaine révision est prévue entre l’année 2034 et l’année 20240

C’est en  ce sens que les commissaires ont proposé d’adopter une loi qui verrouille la Constitution gabonaise. Cette loi interdira la révision de la Constitution avant un délai compris entre 10 ans et 100 ans. La plus proche révision aurait donc lieu en 2034. La Constitution n’est pas un emploi du temps ou agenda des rendez-vous qu’on peut modifier à tout bout de champ selon les humeurs et la disponibilité des individus. Elle ne peut pas être modifiée à la veille de chaque scrutin présidentiel au point d’introduire des paragraphes qui incitent au soulèvement populaire et à la prise du pouvoir par des voies antidémocratiques. Ces manipulations consacrent l’immaturité politique des dirigeants gabonais au pouvoir. Ces réformes constitutionnelles sont de nature à entraîner la banalisation même de la Constitution par les citoyens et même par les gouvernants. Or  les Gabonais ne veulent plus entendre parler de ces modifications constitutionnelles. Ils veulent pérenniser leur Constitution.

 

Par Pamphile EBO

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